Gyps… Quoi? Gypset! Ce nouveau mot, une combinaison de gypsy (gitan) et de jetset, désigne le mouvement « aristo-bohème » rassemblant tous les bobos accro aux voyages des temps modernes. On vous explique.

Contrairement au mot « jetset » qui la compose, la gypset est anti-jetset, anti m’as-tu-vu: on y prône l’épicurisme, l’authenticité et la simplicité. Mais la chose la plus importante pour un gypset, c’est certainement le voyage. Le gypsetteur est un véritable globe-trotter et is at home in the world (se sent à la maison partout sur terre), avant tout. Un peu comme les gitans quoi. Sauf que le gypsetteur ne se déplace pas en caravane, le gypsetteur a un compte en banque très bien rempli et préfère le voyage en première classe. Où est la différence avec un jetsetteur, vous me direz? Ce nomade chic ne réserve pas une suite ultra luxueuse dans les plus gros palaces des endroits super touristiques du globe. Il préfère les petits coins de paradis perdus et surtout inconnus des foules. Et dormir dans une yourte ou sous un tipi, ça n’est pas un problème pour lui.

La reine incontestée du mouvement Gypset, c’est Julia Chaplin. C’est en effet cette travel writer américaine qui a inventé ce terme. En gros, elle écrit pour raconter ses voyages en étant payée par Vogue Us ou encore le New York Times, rien que ça. Quand elle n’est pas à Brooklyn où elle a posé bagage, Chaplin arpente le monde avec style et prône la vie de bohème. Elle a d’ailleurs écrit trois livres, les trois bibles du gypsetter accompli: Gypset Travel, Gypset Living et Gypset Style. Elle y définit ces véritables « citizen of the world » (citoyens du monde): le plus souvent des designers, musiciens, surfers, artistes ou encore écrivains, des bons vivants quoi.

« Ce n’est plus Paris, New York et Londres, c’est Filicudi ou Cabo San Lucas. »

Dans une interview avec Le Figaro, Julia Chaplin explique que le mouvement gypset est dans une nouvelle géographie, une nouvelle dynamique, un nouveau monde: « Ce n’est plus Paris, New York et Londres, c’est Filicudi ou Cabo San Lucas. » En effet, vous ne trouverez aucun gypsetters sur les plages de Saint-Tropez. Ces bohémiens nouvelle génération privilégient des endroits bien moins fréquentés: José Ignancio en Uruguay, Careyes ou Tulum au Mexique… Pas de palaces clinquants, plutôt des boutiques-hotels ou la maison de leurs amis sur place. Pour vous donner une idée, le Lake Manyara Tree Lodge en Tanzanie est très apprécié des gypsetters.

Concernant le style, le gypsetter aime être chic mais à sa façon: il arbore un look ethnique, sans logo, de la pièce unique, du fait-main. Le mélange de couleurs et d’imprimés ne fait pas tâche sur le gypsetter. Il a les moyens de porter des vêtements griffés et il les apprécie mais seulement s’ils sont vintage. Vous trouverez quelques liens plus bas de boutiques en ligne pour avoir vous aussi le look « gypset ».

Julia Chaplin dit qu’il ne s’agit pas d’être riche. Pourtant, les gypsetters le sont la plupart du temps (on pense à Victoire de Taillac, gypsetteuse reconnue)… Mais, mais, mais ils dépensent certainement leur argent de la meilleure des façons et s’enrichissent du monde qui les entoure, avec humilité et discrétion.

Pour aller plus loin:
The Styleliner, vêtements ethniques.
Muzungu Sisters, idem.

2 thoughts on “Gypset: la vie de bohème quatre étoiles

Laisser un commentaire